Site de Gaela

Au menu du dimanche 1er juillet: comment faire un bon shop-suey?

1ère étape: prenez toujours une photo de groupe avant le début des hostilités.

2ème étape: coupez les légumes en petits morceaux (oignons, poivrons, carottes, haricots “mange-tout”, choux, courgettes, champignons, soja). Pour les quantités, c’est vous qui voyez (cela dépend surtout de l’appétit de vos invités).

3ème étape: coupez la viande (du porc ou du poulet) en petits morceaux et mélangez le tout avec de la sauce soja, de la sauce huître spéciale shop-suey et de la poudre de manioc.

4ème étape: Faites revenir les légumes (sans mélanger les variétés) avec de l’huile. Ne les laisser pas trop longtemps afin qu’ils restent croquants. N’hésitez pas à mettre un peu d’eau lors de la cuisson si nécessaire.

Petite remarque: à La Réunion, la tradition veut que les hommes boivent la dodo pendant que les femmes sont aux fourneaux. Mais comme tout, cette règle a évolué et maintenant les femmes peuvent boire de la dodo tout en cuisinant (n’est-ce pas Maïté?).

5ème étape: Mélangez votre viande et vos légumes. Faites revenir le tout et n’hésitez pas à remuer (ça fait les bras!).

6ème étape: Lavez le riz et faites le cuire dans votre magnifique marmite achetée à 18,50 euros chez Ravate.

Dernière étape: votre shop-suey est enfin prêt!!! Vous pouvez le déguster avec un rougail maison si vous aimez manger épicé. Et puis, pour faire passer le tout, rien de tel qu’un petit verre de rhum arrangé..

Dans le royaume du kitsch, je vous propose ce superbe bracelet découvert à la Salette de Saint-Leu. Des comme ça, j’en avais jamais vus et je suis vraiment fière d’en avoir désormais un en ma possession. Ah la la, je sens que je vais faire des ravages cet été… (pour ceux qui ne seraient pas de cet avis, merci de ne pas briser mes rêves!).

Je compte en importer quelques-uns en métropole, alors si certains étaient intéressés, qu’ils me fassent signe…

Comme vous avez pu le constater, sur ce blog, j’ai un peu tendance à me lâcher sur le texte et je comprends qu’à la longue, cela soit fatigant d’être obligé(e) de lire trente lignes avant de comprendre à quoi se réfèrent mes photos.

Désolée, c’est mon côté Proust qui ressort (j’ai dit “Proust”, pas “Prout”)… et oui, je suis une littéraire dans l’âme! Difficile de se refaire, mais pour une fois je vais me taire (N’ai-je pas déjà trop parlé? N’avais-je pas promis que cet article n’excéderait pas cinq lignes?…) et vous laisser nez à nez avec quelques-uns de mes meilleurs clichés.

Au cours de mes très nombreuses randonnées, il n’est pas rare que je tombe nez à nez avec une statuette à l’effigie de tel dieu ou de tel saint. Si au début cela me faisait sourire, je l’ai pris peu à peu comme un message divin. Et Dieu me disait: “Marche, marche Gaëla, le chemin est long et escarpé mais la bonne parole t’attend en haut de la montagne.”

J’ai marché, marché mais Dieu m’a oublié (faut dire aussi qu’il est pas mal occupé) : je ne lui en veux pas pour autant et je lui resterai à tout jamais fidèle. Pour moi, ces statuettes sont comme les cailloux du Petit Poucet et elles me guident à leur manière, me permettent de ne jamais me perdre…

Voici donc les photos de mes plus belles rencontres.

Quand j’ai débarqué à La Réunion, je ne comprenais pas vraiment ce surnom d’ “île intense”. Depuis, les mois ont passé, et je pense qu’à présent je suis à même de saisir la portée de l’adjectif “intense”: entre le cyclone Gamède, l’éruption du Piton de la Fournaise et la forte houle… je suis maintenant calée en phénomènes naturels plutôt exceptionnels.
Mais comme je le dis si souvent: “Du moment que ce n’est pas dangereux, cela reste un vrai plaisir pour les yeux!”
Cher Nicolas Hulot, si tu vois ces quelques photos, pense à moi pour ton émission Ushuhaïa, Ushuhaya, Usuhahia, Ushuaia… (Comment ça s’écrit ce truc-là?) car je te ferai de superbes reportages (par contre, je préfère te prévenir tout de suite: je n’arrive pas encore à parler sous l’eau, mais je m’entraîne, c’est promis).

Passage de Gamède aux Avirons

Eruption du Piton de la Fournaise

Forte houle à Etang-Salé

Depuis le début de l’année scolaire, avec quelques collègues et des élèves motivés, nous avons monté un club solidarité au sein de notre établissement.

Pour leur première action de soutien, nos petits Saint-Louisiens ont décidé de rendre visite aux résidents d’une maison de retraite: des sketchs, des chansons créoles, un petit goûter… un bon moment de partage entre deux générations qu’a priori tout opposait.

Comme quoi, il n’y a pas toujours besoin de sommes mirobolantes ou de grandes manifestations pour redonner le sourire aux gens.

A la “Ré-union”, les temples hindous, les pagodes, les églises et les mosquées voisinent paisiblement, loin de tous les intégrismes. Les pratiques religieuses tiennent une grande place dans la vie quotidienne de la plupart des Réunionais.

Aussi, dimanche dernier, j’ai essayé d’en connaître un peu plus sur la communauté tamoule en me rendant à une marche sur le feu.

Cette cérémonie retrace l’histoire de la déesse Pandialé: celle-ci fit un mariage d’intérêt et doutant de sa sincérité, son futur mari lui fit passer une épreuve divine. Pour prouver sa pureté de corps (virginité) et d’esprit, elle devait pouvoir marcher sur le feu sans se brûler. Ce qu’elle fit avec succès…

C’est donc après un carême de 17 jours destiné à assurer la pureté que les pénitents entreprennent cette marche sur le feu.

En tout cas, de mon point de vue de pauvre petite métropolitaine perdue au beau milieu de l’Océan Indien, ce fut une expérience saisissante, j’ai vraiment eu l’impression de vivre dans un autre monde l’espace de quelques instants: tous ces gens en transe, la musique entraînante, des visages et des corps d’une extrême beauté (je dois avouer que j’ai un petit faible pour les malbars)… Seul moment difficile: le sacrifice de deux cabris mais l’offrande du sang fait partie du rite.

J’ai vraiment du mal à trouver les mots pour vous faire partager l’émotion que j’ai alors ressentie. J’espère donc que ces quelques photos combleront le vide laissé par ma parole…