Site de Gaela

Je profite des dernières semaines qu’il lui reste à passer sur l’île, pour vous faire un petit portrait de la miss Sophie.

Comment je l’ai rencontrée?… En fait, c’était une fille avec qui Cécile (une collègue à moi) avait passé le capes d’histoire/géo à Besançon. Cécile ne connaissait pas vraiment Sophie mais quand elle a su qu’elle était mutée à La Réunion (Cécile), elle n’a pas hésité à appeler Sophie (qui était déjà sur l’île) pour qu’elle l’accueille avec Louis (le copain de Cécile)… Bon, c’est un peu compliqué tout ça… Pour résumer, connaissant Cécile, j’ai finalement rencontré Sophie et elle est très vite devenue mon amie.

Ce qui m’a tout d’abord plu chez elle, c’est sa faculté à s’ouvrir aux gens facilement et à leur faire confiance: cela faisait à peine quelques heures que l’on se connaissait, qu’elle me proposait déjà de partir à Mayotte avec elle (peut-être ne s’attendait-elle pas à ce que j’accepte).

On peut également dire d’elle qu’elle est “douce et prévenante”: je cite bien entendu les propos de son cher inspecteur d’hist/géo et comme ces gens-là ont toujours raison, c’est sûrement vrai. Ces deux collocs affirment le contraire, elles la traitent de “véritable tyran” mais ceci est une autre affaire et cela ne nous regarde pas.

Sophie, c’est aussi une sirène comme on en voit dans les contes de fées: dans l’eau, c’est une vraie princesse et elle est absolument magnifique au milieu des bancs de poissons (un peu comme dans les pubs pour Coraya). D’ailleurs, c’est elle qui m’a initié aux joies du masque-tuba.

Mon seul regret, c’est que je n’aurai pas assez de temps pour la connaître davantage. Car Sophie s’en va, “c’est triste, c’est regrettable”, Sophie quitte l’île de La Réunion pour se rendre à… Dijon. Ne cherchez pas de lien, il n’y en a pas (sauf la rime en “on” peut-être) mais Sophie est amoureuse… Fatiguée de jouer au chat et à la souris avec son Anthony Maillet, elle s’est laissée prendre aux griffes de son félin préféré et reviendra au plus près de sa chère Franche-Comté.

Rien ne sert de chanter “Ne me quitte pas” car Sophie est déterminée alors je me rabattrai sur des paroles de Francis Lalanne: “Pense à moi comme je t’aime, rien ne nous séparera. Même pas les chrysanthèmes, tu verras, on se retrouvera…”

Au cours de mes très nombreuses randonnées, il n’est pas rare que je tombe nez à nez avec une statuette à l’effigie de tel dieu ou de tel saint. Si au début cela me faisait sourire, je l’ai pris peu à peu comme un message divin. Et Dieu me disait: “Marche, marche Gaëla, le chemin est long et escarpé mais la bonne parole t’attend en haut de la montagne.”

J’ai marché, marché mais Dieu m’a oublié (faut dire aussi qu’il est pas mal occupé) : je ne lui en veux pas pour autant et je lui resterai à tout jamais fidèle. Pour moi, ces statuettes sont comme les cailloux du Petit Poucet et elles me guident à leur manière, me permettent de ne jamais me perdre…

Voici donc les photos de mes plus belles rencontres.

Cela sonne comme le titre d’un nouvel album d’Astérix et Obélix, mais pour une fois, la réalité prend le dessus sur la fiction: c’est pour de vrai, les bretons ont réellement débarqué à La Réunion (c’est un peuple migrateur, vous ne le saviez pas encore?…) et ces grands voyageurs se prénomment Bernard et Marie-Annick. Ils ont troqué leur vieux bateau contre un superbe avion d’Air France et sont arrivés chez moi le 8 mai pour passer dix jours de folie sur mon île.

Découvrir La Réunion en une semaine et demie c’est un peu “Mission impossible” mais ils ont relevé le défi et je dois dire qu’au final, ils ne s’en sortent pas trop mal: les trois cirques, la plaine des sables, le volcan, les coulées de lave, le sud sauvage… Des vacances plutôt “Montagne” mais la mer faisait des siennes à ce moment-là alors il a fallu s’adapter. Ils ont même participé à une petite communion, c’est vous dire s’ils ont fait dans le local!

En tout cas, ça m’a fait vraiment plaisir de recevoir une partie de ma famille l’espace de quelques jours: ils ont fait souffler un petit air de Bretagne dans ma nouvelle vie tropicale…

Merci pour votre visite Bernard et Marie-Annick et si vous avez encore besoin d’un bon bol d’air, la porte de ma case vous est grande ouverte.

Marie-Annick, rien que pour le plaisir, voici le refrain de ta chanson préférée (tu as intérêt à le connaître d’ici cet été!) : ça sent la banane, la vanille et le cumin… le sucre de canne, la mangue et le tamarin… ça sent la banane, la vanille et le cumin… le sucre de canne, la mangue et le tamarin…

Quand j’ai débarqué à La Réunion, je ne comprenais pas vraiment ce surnom d’ “île intense”. Depuis, les mois ont passé, et je pense qu’à présent je suis à même de saisir la portée de l’adjectif “intense”: entre le cyclone Gamède, l’éruption du Piton de la Fournaise et la forte houle… je suis maintenant calée en phénomènes naturels plutôt exceptionnels.
Mais comme je le dis si souvent: “Du moment que ce n’est pas dangereux, cela reste un vrai plaisir pour les yeux!”
Cher Nicolas Hulot, si tu vois ces quelques photos, pense à moi pour ton émission Ushuhaïa, Ushuhaya, Usuhahia, Ushuaia… (Comment ça s’écrit ce truc-là?) car je te ferai de superbes reportages (par contre, je préfère te prévenir tout de suite: je n’arrive pas encore à parler sous l’eau, mais je m’entraîne, c’est promis).

Passage de Gamède aux Avirons

Eruption du Piton de la Fournaise

Forte houle à Etang-Salé

C’est au cours d’une randonnée dans le Cirque de Mafate que Cécile et Louis ont décidé d’officialiser leur union par le biais d’un mariage improvisé.

Très peu de convives pendant la cérémonie mais l’émotion, elle, était au rendez-vous.

Bref, un moment de pur bonheur comme on les aime tant sur l’île… Merci Cécile et Louis!

Cela aurait pu être le nom d’une nouvelle attraction au parc Eurodisney, mais c’est seulement l’appellation d’une randonnée dans la région de Bélouve… et quelle randonnée! Pas difficile en soi non (c’est vrai que lorsqu’on a survécu au Piton des Neiges, on peut tout affronter), mais boueuse, ça oui, c’est incontestable.
Comme vous l’aurez compris, le défi consiste à garder quelques parcelles de propreté sur ses chaussures de randonnée (voire même ne pas perdre ces-dernières au milieu d’une flaque de boue).
Enfin bon, je dois dire que pour des novices, nous nous en sommes plutôt bien sorties (et oui, “sort-ies” au féminin pluriel car la gent masculine n’est pas vraiment décidée à se lever un dimanche matin pour aller marcher).
En tout cas, entre deux couches de boue et quelques bancs de nuages, nous avons pu admirer la cascade et avoir une vue vertigineuse sur le trou de l’ “en”fer.
Petites anecdotes concernant cette promenade:
- Nous avons passé une heure à nous attendre sur le parking sans nous rendre compte que nous étions déjà toutes arrivées sur place (La honte!!! Bien sûr Sandrine et Virginie sont les seules responsables).
- Sandrine pensait qu’à la fin de cette randonnée elle aurait “un cul de fer”. C’est râté! Au bout de trois heures de marche, ses fessiers étaient toujours aussi mous…

Depuis le début de l’année scolaire, avec quelques collègues et des élèves motivés, nous avons monté un club solidarité au sein de notre établissement.

Pour leur première action de soutien, nos petits Saint-Louisiens ont décidé de rendre visite aux résidents d’une maison de retraite: des sketchs, des chansons créoles, un petit goûter… un bon moment de partage entre deux générations qu’a priori tout opposait.

Comme quoi, il n’y a pas toujours besoin de sommes mirobolantes ou de grandes manifestations pour redonner le sourire aux gens.

Il y a quelques mois, je devais partir en voyage à Rodrigues, une petite île située à l’est de Maurice… Mais telle la Cigale, j’ai chanté tout l’été, et je n’ai pas amassé assez de blé pour aller en vacances avec mes amies les Fourmis (promis, l’an prochain, je fais des économies!).

Heureusement, dans ma fable, les Fourmis sont des gentilles et elles m’ont envoyé quelques photos pour me faire partager leur aventure rodriguaise.

Alors, à votre tour, régalez-vous, ce n’est rien que pour le plaisir des yeux…

A la “Ré-union”, les temples hindous, les pagodes, les églises et les mosquées voisinent paisiblement, loin de tous les intégrismes. Les pratiques religieuses tiennent une grande place dans la vie quotidienne de la plupart des Réunionais.

Aussi, dimanche dernier, j’ai essayé d’en connaître un peu plus sur la communauté tamoule en me rendant à une marche sur le feu.

Cette cérémonie retrace l’histoire de la déesse Pandialé: celle-ci fit un mariage d’intérêt et doutant de sa sincérité, son futur mari lui fit passer une épreuve divine. Pour prouver sa pureté de corps (virginité) et d’esprit, elle devait pouvoir marcher sur le feu sans se brûler. Ce qu’elle fit avec succès…

C’est donc après un carême de 17 jours destiné à assurer la pureté que les pénitents entreprennent cette marche sur le feu.

En tout cas, de mon point de vue de pauvre petite métropolitaine perdue au beau milieu de l’Océan Indien, ce fut une expérience saisissante, j’ai vraiment eu l’impression de vivre dans un autre monde l’espace de quelques instants: tous ces gens en transe, la musique entraînante, des visages et des corps d’une extrême beauté (je dois avouer que j’ai un petit faible pour les malbars)… Seul moment difficile: le sacrifice de deux cabris mais l’offrande du sang fait partie du rite.

J’ai vraiment du mal à trouver les mots pour vous faire partager l’émotion que j’ai alors ressentie. J’espère donc que ces quelques photos combleront le vide laissé par ma parole…

Jeudi 3 Mai, mes petits footeux (la sixième section football du collège où j’enseigne) s’envolent vers la métropole pour un voyage consacré en grande partie au… FOOTBALL (si je vous avais dit le patinage artistique, cela aurait été surprenant non?).

Plein de superbes souvenirs en perspective puisque ces élèves vont voir des matchs, visiter des stades, des centres de formation et assister à l’émission… TELEFOOT!!!

Bon, c’est pas “Questions pour un champion” mais c’est quand même mieux que la “Star Ac”.

En tout cas, si vous voulez voir la tête de mes petits élèves de sixième (je dois avouer que ce sont un peu mes chouchoux même s’ils ont parfois tendance à confondre salle de classe et terrain de foot), l’émission sera diffusée le Dimanche 13 Mai, à 11h00 (heure métropole).

Ils m’ont promis de crier “Vive Madame Jaouen” et de porter des tee-shirts à mon effigie mais bon, il ne faut pas toujours se fier aux promesses de la gent masculine.

Ah là là, si on m’avait dit qu’un jour je ferais la promotion de l’émission Téléfoot… décidément, ce séjour à La Réunion a vraiment changé ma vie!